POURTANT CHACUN TUE CE QU'IL AIME
Réalisations
Accessoires, assistanat à la scénographie
Pourtant chacun tue ce qu’il aime s’inscrit dans la quadrilogie de Camille Mutel qui interroge La Place de l’autre et le geste comme ce qui nous relie à lui.
Pour cette nouvelle pièce elle continue à suivre le fil des saisons et écrit un rituel d’automne aussi puissant que délicat qui rend hommage à l’animal et au vivant. Elle transforme les gestuelles paysannes, notamment celles de tuer pour se nourrir – « cueillir le vivant » – en actes chorégraphiques, les honore comme faisant partie d’un cycle qui va de la naissance à la mort en passant par le fait de prendre soin. Les deux danseurs Kerem Gelebek et Philippe Chosson, tantôt chasseurs, cueilleurs ou semeurs, tantôt bêtes elles-mêmes, tissent une relation ténue à l’animal, plurielle et respectueuse. Parfois bourreaux, parfois complices, sauvages ou apprivoisés, ils dessinent un espace au fil de leur passage, marqué par leurs empreintes et leurs traces.
En écho au premier opus de la quadrilogie, Not I, inspirées par la culture japonaise chère à Camille Mutel ou les rencontres qu’elle a faites dans les villages, les scènes se composent comme autant de variations qui saluent la possibilité d’un renouvellement, la métamorphose ; l’animal et son potentiel de résurrection.