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Date de création
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- Lumière d’automne sur la méditerranée. Trois frères et sœurs, Thomas, Sophie et Vincent entrés dans l’âge adulte, reviennent sur le lieu de leur enfance : la maison au bord de la mer. Ont-ils la même quête en pénétrant dans cet espace qui ne leur appartient plus ? Quels secrets traquent-ils ? Que taisent-ils ? Que revivent-ils, sous l’anodin, le visible, entre les mots et les silences échangés ? Ils rient, se disputent, violemment parfois, laissent jaillir ce qu’ils ont à l’intérieur, transgressent… jusqu’à nous mettre au pied du mur de l’inattendu. Une plongée dans la mémoire, dans l’innocence perdue, pour ralentir ou abolir le face à face avec le futur menaçant, et ce, à n’importe quel prix.
Deux frères et une sœur s’introduisent dans la demeure de leur enfance. Du portail au jardin, du vestibule au salon, ils traversent les lieux d’un passé aujourd’hui habité par d’autres. Sur la vitre miroitant les jeux d’autrefois ou dans l’odeur familière du crépi jauni de la cuisine, ils sondent les recoins intimes d’une maison qui renferme le début et la fin de leur histoire commune.
Avec ses brèches, ses silences et ses résonances, l’écriture atmosphérique de Guillaume Poix esquisse les espaces réels et imaginaires du souvenir. Catherine Javaloyès met en scène les joyeuses élucubrations mémorielles et votives d’une fratrie qui recule à tâtons, pistant le sentiment d’éternité dans la nostalgie bienheureuse des vestiges de l’enfance.
Note de scénographie :
Un espace minimaliste, onirique, où le souvenir de la maison apparaît tel un fantôme, à la fois bien réel mais dont les contours restent flous, suspendus, brouillés.
Au centre du plateau, une architecture faite de voiles gris, s’écoulant jusqu’au sol.
Les drapés qui s’étalent sur scène évoquent l’écume d’une mer. Comme dans un rêve, sans s’en rendre compte, les interprètes y pataugent, comme englués, les pieds pris dans leurs souvenirs.
La verticalité des voiles, elle, symbolise la demeure, ses murs, sa porte, son seuil.
Attirés par ce besoin irrésistible de pénétrer à l’intérieur, ils briseront tous les interdits, jusqu’à transformer complètement l’espace.
Polysémique, cette scénographie permet de projeter ses propres fantômes et ce qui nous hante.
Texte : GUILLAUME POIX
Mise en scène : CATHERINE JAVALOYÈS
Jeu : CLAIRE CAHEN, MILAN MOROTTI, MATHIEU SACCUCCI
Dramaturgie : SALOMÉ MICHEL
Scénographie : VIOLETTE GRAVELINE
Création costumes : PAUL ANDRIAMANANA RASOAMIARAMANANA
Création lumières : MAELLE PAYONNE
Création sonore : PASCAL DOUMANGE
Regard chorégraphique : DARIUS POPIELARSKI
Régie : CHRISTOPHE MAHON
Production : LA POULIE PRODUCTION
© RAOUL GILIBERT








