COMME UN MOUTON

Lieu

espace Nelson Mandela – Graines de spectacles, Clermont-Ferrand

Compagnie

LILI LABEL CIE Tout public à partir de 7 ans

Réalisations

Scénographie, accessoires, costumes

Date de création

12 et 13 mars 2020

SYNOPSIS

Deux scientifiques s’installent pour une grande leçon de choses : le mouton, sa vie, son œuvre. Sous la forme d’une conférence surprenante et néanmoins scientifique, ils vont décortiquer le mouton, au sens propre comme au sens figuré.  

Au milieu de leur questionnement et au détour d’un mot ou d’une phrase, un souvenir revient aux conférenciers : ils ont été petits et cruels, comme les enfants savent l’être. Ils ont fait souffrir par jeu, pour rire, bien à l’abri dans le troupeau des autres enfants.

Cette histoire constitue le cœur du spectacle. Celle d’un enfant rejeté par les autres, mis à l’écart. Tous contre un. Comme les moutons quand il s’agit de se fondre dans la masse, de ne pas se faire remarquer.

Avec humour, poésie et méchanceté, le duo analyse avec tout ce qui leur tombe sous la main les comportements et les instincts grégaires de l’être humain, jusqu’à l’absurdité, par-delà le doute.

INTENTIONS SCÉNOGRAPHIQUES

Un laboratoire de recherche et d’expérimentation, avec étagères en aluminium, contenants en verre et fioles, revêtements de protection en PVC. Mais à y regarder de plus près, ce lieu dissone quelque peu. Il a d’étranges airs de cabinet de curiosité avec moutons sous cloches, bocaux aux couleurs saturées dans lesquels flottent de drôles d’objets, serpent à deux têtes…

Nos chercheurs insolites évoluent dans un espace où les éléments se manipulent et s’activent à l’envie : tables, étagère, écran, lumières.

Ce labo pop, aux couleurs et effets lumineux détonants, se compose de plusieurs pôles de jeu autour desquels se développent expériences chimiques délirantes et explications non moins extravagantes. 

Deux cadres en aluminium d’où pendent des lanières PVC forment un angle de pièce, délimitation de l’espace de jeu autant que structuration du volume. Un point d’ancrage réaliste dans un espace nimbé d’obscurité. Les lanières évoquent l’aseptisation de l’environnement de travail tout en amplifiant son côté sérieux et scientifique.

Une table de démonstration se pare de parois translucides dichroïques, conférant des effets colorés qui changent à la lumière, se reflétant tour à tour sur les comédiens, les objets, le sol.

Dans un grand détournement, la scénographie accompagne le basculement de la narration vers le souvenir d’enfants cruels qu’étaient ces deux laborantins. Les meubles et objets sont détournés, les choses n’étant, comme les êtres humains, pas toujours ce qu’elles prétendent être.

Jeu : EVA MURIN, JULES ROBIN
Mise en scène & texte : FRANÇOISE GLIÈRE
Scénographie, accessoires : VIOLETTE GRAVELINE
Lumières : NICOLAS MASSET

« Ce qui importe, c’est le passage, il ne faudrait jamais rien voir que ça : l’invisible mouvement de ce passage mais sans cesse perpétué. »
Claude Régy