01h39

Lieu

Hall des Chars de Strasbourg

Type de projet

Dispositif expérimental et recherches – projet de diplôme DNSEP

Réalisations

Texte, mise en scène, scénographie, lumières

Date de création

23 juin 2015

SYNOPSIS

Il est 01h39.
Ciel étoilé. Temps calme. Pas un bruit.
Vous n’allez pas vous endormir.
Vous n’allez pas être en proie à des visions.
Car tout ici est normal.
(Un temps.)
Savez-vous qu’à l’âge de 65 ans, vous aurez passé 20 ans à dormir et 5 à rêver?
Quelle attention portez-vous à cette vie nocturne?
Pensez-vous que pendant vos rêves vous êtes au pays de nulle part?
Croyez-vous toujours qu’ils ne sont que de simples délires de votre imagination?
Alors pourquoi lorsque vous rêvez tout vous semble si réel?

01h39 est un spectacle immersif et poétique de 25 min sur le rêve, l’hypnose, les états modifiés de conscience.

INTENTIONS SCÉNOGRAPHIQUES

Dans cette forme vivante et hypnotique, le dispositif scénographique devient l’espace de la plongée dans le monde du rêve.
Les spectateurs sont invités à prendre place dans une installation en quadri-frontal.
4 grandes voiles plastiques translucides sont animées par des mouvements d’ondulations. Une voix off s’adresse aux spectateurs, interrogeant le monde du rêve, utilisant les ressorts langagiers de l’hypnose et remettant sans cesse en question les images fugaces qui se déroulent devant les yeux des spectateurs. Cette voix invite au lâcher-prise, à la confusion, à goûter à un état modifié de conscience.
Au centre de ce quadri-frontal, le rêve.
D’étranges personnages le peuplent : autant d’apparitions éphémères, de visions, d’hallucinations sont données à voir.
Leurs mouvements à l’intérieur de cet espace sont d’une extrême lenteur, parenthèse d’un temps suspendu, contemplatif, fascinant.
Lumières, réflexions, fumée, matériaux souples et mouvants, transparences, danse, l’écriture scénique s’appuie sur nos perceptions des matières et des corps.
Grâce à un système simple de poulies et guindes, les voiles ainsi suspendues créent un espace de vibrations : la géométrie est sans cesse déconstruite, la rythmique de la pièce constamment interrogée (tempête, calme serein, clapots…).
L’espace respire, traverse les spectateurs, les caresse et les invite à plonger dans les profondeurs de l’inconscient.
Tout ce qui paraissait établi se transforme peu à peu et fait perdre tous repères. Le spectateur entre dans cet espace comme l’on pénétrerait dans le sommeil.

Voix : LUCIE CARDINAL
Jeu : LUCAS LAPERRIÈRE, ZOÉ MARY, SALOMÉ MICHEL, LILA POIMBOEUF-MAHIEU
Manipulation : JESSICA CHAUFFERT, LUCIE EUZET, CAMILLE KUNTZ, MARIA PINHEIRO
Lumières & régie : ÉLISE BENETREAU-BERNARD

« Ce qui importe, c’est le passage, il ne faudrait jamais rien voir que ça : l’invisible mouvement de ce passage mais sans cesse perpétué. »
Claude Régy