Dans cette création, la chorégraphe Aurélie Gandit chemine en solo dans les mots d’Alain Bashung et Chloé Mons, en passeuse d’extases.
La réécriture du Cantique des Cantiques par Olivier Cadiot magnifie les élans de désir du roi Salomon et des filles de Jérusalem qui se mêlent à un trouble fascinant, de l’exaltation des plaisirs du sexe et du vin à la communion des âmes.
La danseuse convoque des états de sublimation intimes dans une scénographie minimaliste constituée d’un rideau de fils vibrant dans la lumière. Comme une ouverture aux sensations et au surgissement mystique d’une autre réalité. Au sol, dames-jeannes de verre, arbres-totems et grenades d’argile font écho à la part érotique du texte.
Pour moitié dans la bouche d’une femme, les vers prennent une résonance toute particulière. Ces objets symboliques se mêlent au suc de pratiques spirituelles diverses (yoga, danse soufie) ayant permis à Aurélie Gandit de se tourner vers ce qui nous relie, en quête de soi, dans une sérénité nouvelle.
Sa recherche d’équilibre, le cœur ouvert, se glisse dans la mélopée musicale en une quête de gestes et de présence, « se faisant et défaisant en même temps qu’ils se réalisent, comme s’ils jaillissaient pour la première et la dernière fois ».